Les Pétroleuses

Lundi 11 mai : premier jour de déconfinement. Lundi 11 mai : nous n'avons pas de masques. Lundi 11 mai : notre pharmacie de quartier n'a toujours pas reçu les masques commandés. Lundi 11 mai : le bureau de tabac de notre quartier autorisé à en vendre n'en a pas, non plus. Lundi 11 mai : paradoxalement, nous pouvons aujourd'hui prendre les transports en commun sans masques et traverser la France, si le coeur nous en dit. Nos gouvernants n'ont pas eu suffisamment de temps pour voter la loi d'urgence sanitaire. Une mascarade dans toute sa splendeur ! Que penser de notre gouvernement ? Que devons-nous faire puisque nous n'avons pas de protection pour nous déplacer ? Nous ne pouvons ni emprunter les transports, ni nous rendre dans un magasin faire des courses. Il nous paraît complètement aberrant qu'une telle situation puisse se produire dans un pays tel que le nôtre, considéré comme appartenant aux pays les plus développés de la planète. Un vir...

"Déconfinement oblige, l’arrêté préfectoral d’interdiction de locations sur le littoral girondin prendra fin lundi 11 mai.  Fabienne Buccio,  la préfète, l’a confirmé ce mardi. A partir de la semaine prochaine, il sera de nouveau possible de louer un bien sûr la côte pour quelques jours ou semaines mais avec une règle stricte : la location doit être à maximum 100 kilomètres de votre résidence. Malgré cette contrainte, c’est une bonne nouvelle pour le secteur touristique." Voici ce que nous avons lu hier sur la page du site Internet du 20Minutes. Par contre, les campings restent fermés. Difficile de comprendre cette interdiction dans la mesure où de nombreux campings possèdent des mobil-homes. Qui dit mobil-home dit espace privé incluant l'espace à dormir, l'espace à cuisiner et le plus important, dans un contexte sanitaire grave, des sanitaires privés. Quand on loue un mobil-home, on loue "une petite maison". Que dire des résidents qui possède...

Encore une annonce incongrue du gouvernement via Michel Castaner, notre ministre de l'Intérieur. Ce dernier souhaite que le coronavirus soit reconnu comme une maladie professionnelle pour tous ceux  qui contracteraient le virus dans l'exercice de leur fonction. Déjà une première remarque, un virus n'est pas une maladie. Deuxième remarque, lorsqu'une maladie supposée professionnelle ne figure pas encore dans le tableau des maladies professionnelles, il faut parfois des années avant que "cette nouvelle" maladie trouve sa place dans ce tableau et souvent après bien des démarches voire des procès. Je pense ici à tous les travailleurs en contact quotidien avec l'amiante qui ont bataillé longuement avant d'obtenir et pas toujours cette reconnaissance. Ne mélangeons pas tout. Aider ceux qui ont contracté ce virus dans l'exercice de leur fonction, oui bien sûr (et nos pensées vont vers le personnel soignant) mais comment en déterminer la source ?...

La grave crise sanitaire que nous traversons est révélatrice des maux de notre société. Elle met aussi en lumière les pratiques gouvernementales. Le gouvernement nous balade, nous infantilise, nous ment. Hier soir, 2 avril, vers 21h50, notre Premier ministre annonce que les épreuves du bac ne pourront pas se dérouler comme à l'accoutumée en juin, et ne pourront pas être reportées au mois de juillet. Acte. Mais nous le savions déjà. Plus surprenant, il rajoute : "c ela veut dire qu'il va falloir organiser ces épreuves d'une façon totalement neuve" voire dit-il "originale". Aujourd'hui, 3 avril, vers 11h15, le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, annonce que les épreuves du bac seront validées par contrôle continu. [nous ne polémiquerons pas sur les adjectifs "neuve" et originale" car le contrôle continu est déjà une pratique courante]. On peut s'interroger entre hier soir et ce matin : ont-il...

Les chiffres, encore les chiffres... Tous les soirs, nous attendons les chiffres en lien avec le coronavirus. Et les Français sont rassurés, en France, on meurt moins qu'ailleurs ! Les Italiens ont dépassé les Chinois, les Espagnols aussi... chez nous, on a encore de la marge ! Or selon Jérôme Salomon, le Directeur général de la Santé, les décès à l'hôpital ne seraient "qu'une faible part de la mortalité". Alors que penser des annonces faites tous les jours sur le nombre de décès liés au coronavirus ? Pourquoi ne pas comptabiliser tous les décès constatés au sein des EHPAD et à domicile ? Pour être rassurant ? Pour s'inscrire dans l'exception à la française ? Car si nous ajoutons aux 1 100 décès annoncés : -20 décès dans l'EHPAD à Cornimont (Vosges), -16 décès dans une structure de Saint-Dizier (Haute-Marne), -3 résidents à Beauregard (Villeneuve-Saint-Georges), -16 décès à la fondation Rothschild (Paris), -7 résidents d'un EHPAD à Silling...

Carton rouge au ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, qui incite aujourd'hui les entreprises à verser une prime à leur salariés qui "ont le courage de se rendre sur leur lieu de travail". Scandaleux dans le contexte actuel de confinement... Et ceux "qui n'ont pas le courage" et préfèrent protéger leurs proches en respectant scrupuleusement les consignes de confinement énoncées par Emmanuel Macron... et qui travaillent de chez eux... Ils n'ont droit à rien ???? Merci Monsieur le Ministre pour vos charmants propos.