Cahuzac, Sarkozy, Juppé, DSK…et tous les autres…Ce qu’en pensent les Pétroleuses


Depuis que l’Affaire Cahuzac fait la Une de l’actualité, il ne se passe pas un jour sans que les politiciens, quelle que soit leur couleur politique, y aillent de leurs petits commentaires.  Le dernier en date, Alain Juppé… qui a non seulement parlé d’une faute inqualifiable mais a aussi claironné que le gouvernement Ayrault n’avait plus de crédibilité. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne manque pas d’air et a la mémoire courte. Nous allons la lui rafraîchir.

Première alerte en 1995 avec une plainte déposée à son encontre pour « prise illégale d’intérêts ». Son fils loge dans un appartement de la ville de Paris avec un loyer défiant toute concurrence. Affaire sans suite mais oblige le maire actuel de Bordeaux à déménager.

En 1999, Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d’abus des biens sociaux et prise illégale d’intérêts » dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. En janvier 2004, il est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à 18 mois de prison avec sursis et 10 ans d’inéligibilité. Alain Juppé fait immédiatement appel et le Cour d’Appel, plus clémente, réduit la peine le 1er décembre 2004, à 14 mois de prison avec sursis et un an d’inéligibilité. Il démissionne alors de tous ses mandats dès le lendemain.

La mémoire courte certainement, 2004 c’est si loin car depuis il y a eu l’Affaire Chirac, l’Affaire DSK, l’Affaire Sarkozy et tant d’autres.

Nos hommes politiques nous font beaucoup rire. Ils sont vraiment ridicules et font le buzz grâce à leur malhonnêteté notoire. En fait, nous rions mais plutôt jaune car l’Affaire Cahuzac met en lumière, une nouvelle fois une réalité bien crue : la probité de nos politiciens laisse à désirer.

Mais le pire à nos yeux, est ailleurs. Ce sont les citoyens, qui eux aussi ont la mémoire courte face aux incartades de nos élus. Rien ne les empêche de réélire un homme politique condamné par la justice.

Revenons à Alain Juppé. Si ce dernier a dû démissionner en 2004, il n’a pas pour autant quitté véritablement la vie politique. Une petite année chez nos cousins Québécois et il récupère son siège de maire à son retour en 2006 et est même nommé ministre en 2007 !!!!!!! En 2008, il est reconduit dans ses fonctions par les Bordelais !

Le monde politique est bien et bel un conglomérat de pourritures.

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