Ah si la grammaire pouvait être enseignée différemment, peut-être aurait-elle plus d’adeptes, moins de réfractaires. Je me souviens de mes années collège, de ma prof de français qui un jour, sur un contrôle de grammaire, avait mis comme annotation : « Tu n’aimes pas la grammaire, elle te le rend bien (3/20) ! ». Je n’ai pas oublié malgré le temps passé. Cela ne m’a pas empêché pour autant de devenir moi aussi prof d’histoire/géographie et de français ! Mais si Erik Orsenna avait pu écrire La grammaire est une chanson douce au temps de mon adolescence, peut-être serais-je devenue une inconditionnelle de la grammaire, peut-être aurais-je mieux compris ses subtilités et son intérêt. Ce livre adorable, touchant, peut vous aider, si besoin est, à véritablement vous réconcilier avec cette discipline. Pour nous, c’est fait depuis pas mal de temps déjà ! En voici quelques passages : « Le français est votre pays. Apprenez-le, inventez-le. Ce sera, tout...
Comment rester silencieux après un tel acte!
Tout à coup le mot liberté prend tout son sens, on commençait à oublier que pour qu'une démocratie par essence fragile survive, il faut que ces citoyens soient en capacité d'exprimer librement et pacifiquement leurs idées afin de pouvoir les partager pour le bien commun.
Au delà de l'émotion il faudra surtout conserver cette vigilance et lucidité que l'on nous a patiemment inculqué dans notre jeunesse.
La démocratie parait toujours ringarde lorsqu'on vit dans un pays stable en paix et économiquement viable.
C'est par l'éducation que l'on pourra éradiquer la bête immonde, même si elle prend des formes différentes à travers l'histoire, c'est toujours la même qui use de la violence et du maintien des populations dans l'ignorance.
Commençons d'abord par nos enfants, petits enfants, pour leur expliquer la raison de notre colère face à l'intolérance. Montrons leur le chemin qu'il faut prendre pour conserver cet espace de liberté qui a coûté la vie à tant d'hommes et de femmes, ceux qui ont lutté sans réserve pour nous permettre de vivre debout.
Pour que ces vies perdues ne soient pas inutiles, prenons le temps d'en parler à nos enfants, car c'est maintenant qu'il faut cultiver les graines de notre avenir démocratique.
Bernard Morelet
le 08.01.2015