La France : un Etat laïc ?...Ce qu’en pensent les Pétroleuses
Selon la Constitution de 1958, la France est une République indivisible,
laïque et sociale. Rappelons également que la loi de 1905 a instauré une
séparation stricte du politique et du religieux. Depuis cette date, le
religieux ne relève plus que de la sphère du privé. L’Etat français est donc
laïc et même si traditionnellement le peuple français est catholique, l’enseignement
de la religion n’a plus droit de cité dans les écoles publiques. Mais l’Etat
français garantit la liberté de conscience de tous, que l’on soit chrétien,
musulman, juif...Nous sommes donc libres de donner un enseignement religieux à
nos enfants en dehors de l’école.
On connaît aussi le paradoxe à la française. Nous venons de lire que l’Aïd
el Fitr, fête musulmane marquant la fin du Ramadan, pourrait tomber mercredi 6
juillet, jour du début des épreuves orales de rattrapage du baccalauréat. Or
une circulaire du 18 mai 2004 stipule que l’institution scolaire « doit
prendre les dispositions nécessaires pour qu’aucun examen ni aucune épreuve
importante ne soient organisés le jour de ces grandes fêtes religieuses ».
Par conséquent, les élèves de confession musulmane seront en droit de demander
un report s’ils sont convoqués le 6 juillet (en demandant à passer le jeudi 7).
Premier problème : comment recenser tous ces élèves ? Car ne nous
leurrons pas, tous les musulmans ne sont pas des pratiquants. Il est évident
que certains jeunes vont profiter de cette aubaine pour gagner un jour de plus
de révision. Deuxième problème : selon la même circulaire, les convictions
religieuses ne peuvent justifier un absentéisme sélectif. Dans la pratique, cet absentéisme sélectif existe bel et bien et ce, quel que soit le niveau scolaire.
Alors que penser de notre Etat laïc ? Si l’on se doit de respecter ces
fêtes religieuses au nom du principe de la liberté de conscience, il nous
semble inconcevable de reporter des épreuves par souci d’équité à l’encontre
des autres recalés du premier tour. Si l’on se doit de respecter ces fêtes
religieuses au nom du principe de la liberté de conscience, nous ne pouvons
admettre que des convictions religieuses puissent ne pas respecter notre
institution scolaire.
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