La fessée …Ce qu’en pensent les Pétroleuses

Désormais, c’est fini…la fessée n’a plus d’existence légale. L’article 68 du projet de loi Egalité et Citoyenneté  adopté la semaine dernière par le Parlement met fin aux châtiments corporels. La fessée considérée comme un châtiment corporel est donc interdite par la loi française. Cet article 68 vient compléter l’article 371-1 du code civil en précisant que l’autorité parentale « exclut tout traitement cruel, dégradant ou humiliant, y compris tout recours aux violences légères ». Cette loi ne prévoit pas cependant de sanction pénale en cas de non respect. En clair, si vous donnez une fessée à votre enfant, aucune peine ne pourra être prononcée contre vous…on risque juste de vous regarder de travers !

Pour l’Observatoire de la violence éducative ordinaire (OVEO joli nom soi dit en passant), cet article 68 signifie que sont interdits maintenant tous les actes de violence, que cette dernière soit verbale (crier, injurier, menacer, chantage affectif…du style « si tu ne finis pas de ranger ta chambre, tu ne pourras pas sortir »…) ou physique (gifler, donner la fesser, tirer l’oreille, tirer les cheveux, bousculer…).

Violence éducative…la fessée…qui n’aurait aucune vertu pédagogique. Mais qui a déjà parlé au sujet de la fessée d’une vertu pédagogique ? Selon des études (ah ces fameuses études…qui coûtent si cher à la société sans que ne soit jamais prouvée leur utilité), les violences éducatives pourraient avoir des répercussions graves en terme de délinquance, agressions, suicide, consommation de produits illicites…

Sur le site Internet d’OVEO (www.oveo.org), on peut lire aussi : « depuis 15 ans, les recherches scientifiques ont prouvé que chaque violence subie par un enfant a des conséquences néfastes sur son développement et sa santé physique et psychologique (faible estime de soi, addictions, troubles alimentaires, dépression, comportements violents…). Ces violences intériorisées, auront plus tard des répercussions sur la société tout entière ».

Existe-t-il en parallèle des études montrant que sans violence éducative, les résultats sont similaires ? Il serait intéressant de se pencher dessus !

Nous avons reçu des fessées, nous avons une bonne estime de nous (juste ce qu’il faut !!!), nous n’avons pas d’addictions, ni troubles alimentaires, nous avons évité jusqu’à présent la dépression, et n’avons pas de comportements violents…mais peut-être sommes-nous des exceptions. Nous avons donné des fessées à nos enfants et nous pensons qu’ils sont en voie de devenir des adultes responsables, sans troubles particuliers, respectueux des autres.

L’éducation ne relève-t-elle pas de la sphère privée ? Nous avons vu tant de parents expliquer, négocier avec leurs enfants…sans résultats probants…et ceux qui cèdent en permanence pour éviter tout conflit…Ces enfants sans fessée échapperont-ils pour autant au spectre des addictions, des dépressions, des comportements violents une fois devenus adultes ? Deviendront-ils des adultes heureux pour autant ? Peut-on qualifier leur éducation de « meilleure » que ceux qui auront reçu de temps en temps une fessée ? Rien n’est moins sûr.

Une fessée de temps en temps…est-ce à dire que notre usons de politique éducative violente vis-à-vis de nos enfants ? De biens grands mots ! Fesser ses enfants ne veut pas dire qu’on ne les respecte pas…ne l’oublions pas…C’est peut-être justement sur cette valeur du respect qu’il faudrait lancer des études pour que notre société de demain puisse vivre de façon harmonieuse.