Bordeaux entre splendeur et décadence…Ce que pensent les Pétroleuses

Il ne fait aucun doute, la ville de Bordeaux est devenue une belle dame. Son inscription sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO en est une preuve tangible. Que nous aimions ou non son maire, Alain Juppé, on ne peut que les féliciter, lui et son équipe, pour leur investissement dans la réhabilitation de l’image de la capitale girondine.
Oui, Bordeaux est une belle ville avec ses façades du XVIIIe siècle, sa place de la Bourse si magnifiquement mise en valeur (vous souvenez-vous que dans les années 1970, elle était une aire de stationnement pour les voitures ?), l’aménagement de ses quais et, son fameux miroir d’eau qui attire massivement les touristes mais aussi les Bordelais. N’est-il pas agréable de s’asseoir sur les marches, de se laisser emporter par sa rêverie, d’assister au lever du soleil ou simplement de pique-niquer face à la Garonne ? Que dire aussi de son tram qui a su trouver sa place dans ce paysage entièrement remodelé…
Mais voilà, le Bordeaux diurne ne ressemble pas au Bordeaux nocturne. Quelle image offre Bordeaux au petit matin ? Trois fois par semaine, entre 7h30 et 8h, je pars à pied de la place des Quinconces, longe les quais jusqu’au Pont de Pierre, le traverse pour arriver sur mon lieu de travail. Trois fois par semaine, je contemple le miroir d’eau et ses alentours. Trois fois par semaine, je m’indigne devant tant d’incivilités et de détériorations gratuites. Car le miroir d’eau, c’est le lieu, par excellence, des rencontres et retrouvailles des étudiants. Rien à redire à cet état de fait, sauf qu’au petit matin, le miroir d’eau fait grise mine : son sol n’est qu’amas de bouteilles renversées, de restes de nourriture, de mégots, de milliers de morceaux de verre,…sans omettre de mentionner les odeurs pestilentielles d’urine et de vomi. Et le vendredi matin, nous atteignons des sommets, car comme chaque sait, le jeudi soir est la soirée dite des étudiants ! Il va sans dire que les services municipaux sont à pied d’œuvre, à la première heure, pour effacer au mieux, les dérives nocturnes. Outre l’eau gaspillée à outrance dans une période délicate pour nos nappes phréatiques, certaines traces de ces orgies nocturnes, demeurent indélébiles.
Pourtant, il y a quelques jours (le jeudi 15 septembre), dans le quotidien Sud Ouest, on pouvait lire que l’adjoint au maire de Bordeaux, Jean-Louis David, était satisfait du « plan estival » mis en place en juin, pour faire face à la fréquentation touristique de la ville. Ce plan portait plus particulièrement sur la propreté, la sécurité et la circulation. Sans rentrer dans le détail, ce plan s’est concrétisé sur le terrain par 20% de déchets supplémentaires ramassés, des PV ont été dressés pour consommation d’alcool sur la voie publique ou encore pour vente illicite d’alcool…et pour des infractions diverses. Rien sur les débordements qui ont eu lieu tout au long de l’été. Rien sur les débordements qui ont eu lieu depuis la rentrée.
Cette semaine, le miroir d’eau a encore fait parler de lui : un couple d’homosexuels a été agressé. Pas de surveillance. La municipalité va-t-elle enfin protéger ce lieu si prisé des jeunes pour éviter toutes les dérives voire les morts. Va-t-elle enfin intervenir dans un souci de prévention ? Car les mineurs ne sont pas en minorité le jeudi soir !!! Malheureusement. Régulièrement, le vendredi matin, dans les classes, les vapeurs d’alcool n’ont pas eu le temps de se dissiper. J’en ai encore été  témoin hier. Dans ces cas-là, les parents sont injoignables ou pire, refusent de se rendre à l’évidence !!! Vous pensez bien, leur petit chérubin (garçon ou fille) est un parangon d’adolescent irréprochable ! Une petite surveillance ne serait peut-être pas de trop compte tenu du manque éducatif et d’encadrement de certains parents…Et si on faisait appel à Big Brother ?


Jeu de miroir...

Place de la Bourse vue du miroir d'eau.

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