Cuba en 2008...Les Pétroleuses en vadrouille

Nous n’y reviendrons pas, c’est certain. Pourtant, nous avons vu des paysages magnifiques et Cuba a un potentiel touristique extraordinaire, c’est indéniable. Mais faute de moyens, Cuba est une terre de désolation !
La Havane…Sous ses joyaux architecturaux que nous devinons, la capitale offre avant tout un visage de ville bombardée, les murs s’écroulent, des pans entiers de maisons ou d’immeubles laissent entrevoir leur intérieur miteux. Nous ne parlerons pas des toits-terrasses qui ne sont que le reflet d’une grande misère. On se croirait dans certains pays du Sud tant il est difficile de faire deux pas sans être littéralement  harponnées par des « ¿ Tienes dinero ? ». Ce n’était pas ainsi il y a quelques années. Aujourd’hui, nul doute : le touriste est attendu de pied ferme. Bien sûr, comme toute capitale, La Havane a aussi ses beaux quartiers, où ont élu domicile les dirigeants de l’île : les belles villas bien entretenues existent aussi ici pendant que le peuple vit de bien peu. Alors, quand on nous parle d’ouverture…cela nous laisse pantoises.
Heureusement, Cuba, ce n’est pas seulement La Havane. Nous avons vécu de grands moments en sillonnant les routes cubaines, loin des sentiers battus. S’il est un mot qui fait désormais partie de notre vocabulaire espagnol de base, c’est bien celui de « recto » (tout droit). Car à Cuba les panneaux de signalisation sont inexistants. Autrement dit, pour trouver son chemin, il faut impérativement descendre de voiture à chaque carrefour et demander la direction. Que l’on vous rassure, nous ne nous sommes jamais perdues mais avons eu souvent l’impression d’être seules au monde ! Notamment quand nous avons décidé de traverser Cuba du Sud au Nord, juste après Trinidad. Nous avons d’ailleurs battu un record de vitesse : 3h30 de route pour effectuer 100 petits kilomètres ! Pour tout vous dire, nous n’avons rencontré qu’une seule personne pendant tout ce laps de temps : un vieux monsieur édenté sur son cheval qui a dû certainement nous trouver « locas » (folles). Oui 3h30 de bosses, de routes (figurant pourtant sur le guide des carreteras) non bitumées, d’ornières géantes…Sur le moment, nous n’en menions pas large, on peut vous l’avouer. C’est aussi à Cuba qu’une des Pétroleuses a commis ses premières infractions au code de la route !!! Et a été arrêtée à deux reprises et dû payer deux PV (20 € les deux, c’est honnête). La première fois, elle était en excès de vitesse et roulait à 30 à l’heure au lieu de 10 (traversée d’un pont) ; la seconde, c’était à un carrefour : nous avons été flashées à 60 au lieu de 40. Mais comment deviner qu’à cet endroit, sans aucun panneau indicateur, il fallait rouler à 40 ? Le policier nous a expliqué que le manque de panneau n’était pas une excuse car nous aurions dû connaître le code de la route cubain. Après coup, nous avons réalisé que les PV étaient un moyen de subsistance comme un autre et qu’ils visaient essentiellement les étrangers. Nous les réglons d’ailleurs au loueur de voitures car sur tous les contrats de location, à Cuba, figure un emplacement pour les PV que remplissent les policiers : vous ne pouvez donc pas échapper à l’amende.
Nous avons souffert également du climat politique omniprésent avec ses multiples panneaux « Viva la Revolución », « Viva Fidel », « Viva Raul »…, ses (ou ces) portraits grandeur nature des frères Castro y compris dans les écoles, dans les campagnes les plus reculées sur les moindres pierres au sol. Le communisme n’a rien apporté de bon ici si ce n’est la misère et le lavage des cerveaux Nous avons distribué des produits de première nécessité (savon) et des tee-shirts pour enfants : dans un village, des femmes se sont presque battues pour m’arracher des mains ces vêtements pour leurs enfants. Insoutenable.
Ne soyons pas seulement négatives. Cuba, c’est aussi des paysages merveilleux. A visiter absolument : la vallée de Viñales dans la province de Pinard el Río, la lagune au Trésor et ses crocodiles (goûtez-y, c’est un mets très fin, notamment la queue),…et ses cayos comme Santa María. Honnêtement, il y a de quoi faire, c’est certain mais les infrastructures ne suivent pas. Est-ce bien ? Est-ce mal ? Nous n’avons pas la réponse. Par contre, ce qui est sûr, c’est que l’île possède un fort potentiel touristique qui pourrait, peut-être sortir Cuba de sa misère et mettre fin définitivement à sa politique sclérosée.
Mais, qui le veut vraiment ? A qui cela profite t-il ?


Hasta la victoria siempre...Le Che

La propagande est omniprésente

La propagande est omniprésente

La propagande est omniprésente y compris sur l'autoroute

La propagande est omniprésente

La propagande est omniprésente y compris dans les écoles

Le costume c'est juste pour la photo : un dollar !!!

Les musiciens dans les rues du vieux Havane

L'uniforme scolaire des jeunes

Ah les belles américaines, ce n'est pas une légende !

Le capitole

Le long du Malecon belles façades

Vue sur les toits au centre de La Havane

Sur le Malecon

Le vieux Havane

Sur les routes, tous les moyens de locomotion sont bons !

Sur les routes, tous les moyens de locomotion sont bons !

Sur les routes, tous les moyens de locomotion sont bons !

L'état des routes sur les voies secondaires

Du côté de Viñales

Hangar pour faire sécher le tabac

Contraste de couleurs

La lagune aux crocodiles

Oeufs de crocodiles

Bébé crocodile

Crocodile a 3 ans

Là on part en courant...

Trinidad

Trinidad

Trinidad

Une petite halte sur l'îlot Santa María s'impose

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