Sexisme…Ce qu’en pensent les Pétroleuses
Restées sans voix…Nous sommes restées sans voix à la lecture de cet article
paru dans Sud Ouest le 2 février
dernier. A tel point que nous avons mis quelques jours à réagir devant tant
d’aberration(s) et au contenu si loin de nos valeurs. Surtout, nous avons eu une
petite pensée pour toutes ces femmes qui au cours du XXe siècle, ont lutté pour
obtenir des droits et parmi eux, celui d’être reconnues comme des personnes à
part entière, et donc celui de ne plus être considérées comme des mineures au sens
juridique du terme. La femme a obtenu le « droit » de disposer de son
corps. Mais est-ce dans ce but ?
Avant d’aller plus loin, nous vous laissons découvrir quelques passages de
cet article au titre déjà passablement dérangeant : Bordeaux,
quand les soirées étudiantes dérapent.
* « Je l'ai fait, j'avais un
peu trop bu. C'était à la Victoire. Lorsque je suis descendue, c'était bizarre.
Je me suis arrêtée à temps. Mais certaines peuvent aller beaucoup plus loin, la
pression est telle. Et finalement, elles trouvent ça normal, voilà, ça fait
partie des codes. Les filles animent les soirées étudiantes, il y a un contrat
implicite : on te paie des coups à boire, mais toi en contrepartie tu
t'exhibes, tu fais voler ton soutien-gorge, debout sur un bar, une table,
une estrade. Pour peu que tu sois mignonne, branchée, ça participe à ta
popularité. »
*« La
goutte d'eau ? Une invitation sur Facebook que j'ai reçue
comme des centaines d'autres étudiants bordelais, à une soirée jeudi 31, où il
est dit « un shooter sera offert aux filles qui feront le show le plus
sexy sur la barre du pole dance ». » Un shooter est un verre d'alcools
mélangés dont la vertu principale est de saouler très vite.
* Dalila reprend. « Un restau dans
le centre-ville de Bordeaux, très fréquenté par les étudiants, propose même en
fin de soirée d'offrir les alcools forts aux garçons s'ils sont prêts à
le boire dans le nombril des filles. On arrose. Il n'est pas question de
culpabiliser les filles, on est tous pris dans un enjeu collectif. Mais il faut
s'arrêter et observer. »
* Sur
la Toile, pour peu que l'on veuille en trouver, les témoignages existent
pourtant. Ici : « En fin de soirée, le DJ a offert une bouteille de champ' à la
première fille qui enlevait son soutif' »… On trouve aussi des vidéos postées
montrant des filles en petite tenue au bar d'un établissement à la Victoire
pendant une soirée étudiante. Des soirées « privées » organisées par des
associations d'étudiants ou des boîtes privées absolument injoignables sinon
via Facebook.
Vous comprendrez certainement notre profond
désarroi suite à la lecture de cet article. Nous ne comprenons pas. Nous nous
interrogeons : pourquoi ??? Quel est le but recherché par ces filles
contre un verre d’alcool ? Obtenir un brin de reconnaissance par ses pairs
de cette manière est-ce possible ? Finalement, ces filles ne sont que des
filles ou femmes-objets ressemblant à toutes celles qui hantent les magazines
et autres publicités. Et dire que d’autres femmes luttent en parallèle pour qu’on
arrête de nous prendre, nous les femmes, pour des objets, des potiches…La jeune
génération féminine n’a malheureusement pas compris les enjeux de notre
société. Pourquoi tomber si bas ? Régression intellectuelle, à voir ou à
vérifier.
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