Non à la surconsommation…Ce qu’en pensent les Pétroleuses
Récemment, nous avons reçu par mail (envoyé par un de nos fidèles lecteurs) un article assez surprenant dont nous vous livrons le contenu :
« Jean-Baptiste Farkas, l'artiste «invité» du Frac (1), prépare une «expo» très particulière pour le week-end des 3 et 4 décembre. Il ne s'agit pas vraiment d'une exposition, mais d'une activation de services de sa société «IKHÉA©SERVICES». Et pour cela, il a besoin de l'aide du public. L'artiste demande à tous les Charentais qui le souhaitent de lui confier des objets auxquels ils tiennent pour qu'il puisse les... casser. Chacun devra amener au Frac son «cher» objet avec un scénario sur la manière de le détruire. Il a ainsi déjà coupé une robe en bandes de 10 centimètres à la demande de sa propriétaire, cassé une guitare en mille morceaux, et écrasé un lecteur DVD d'un coup de massue. Avec cet atelier de destruction, «qu'il ne faut pas confondre avec une journée déchetterie», l'artiste espère aider son prochain «à franchir le pas», et créer ensuite un espace de discussion sur la société de consommation et le superflu. Cela peut prêter à sourire, mais l'expérience vaut le coup d'être tentée. Il paraît qu'après, on se sent beaucoup mieux. Rendez-vous les 3 et 4 décembre avec vos trésors qui n'en ont plus pour très longtemps...». http://www.charentelibre.fr/2011/11/05/le-frac-va-tout-casser,1063474.php
Nous voici donc en présence d’un artiste qui produit des œuvres d’art en cassant les objets que nous chérissons ! Aussi étrange que cela puisse paraître, il a, semble-t-il, trouvé son public. Nous qui avons toujours rêvé d’être reconnues comme artistes, c’est promis, demain nous nous lançons dans cet art nouveau…qui peut-être, nous vaudra plus tard un petit article dans le journal local !!!
Casser ou jeter, réparer ou récupérer…Quatre verbes qui, à première vue, n’ont guère de points communs, si ce n’est qu’ils appartiennent tous aux verbes du 1er groupe et sont ici sous leur forme infinitive. Pourtant, ils symbolisent parfaitement, malgré des définitions fort éloignées, notre société actuelle dite de consommation : d’un côté les « accros à la dépense » et de l’autre, ceux qui tentent d’y échapper et la réfutent.
Certes, le progrès est nécessaire à la société, à son évolution. Mais est-il indispensable de toujours aller plus vite, de toujours avoir mieux, d’acheter pour acheter ? Il nous semble, mais cela n’engage que nous, aberrant que l’on puisse acheter annuellement 4 à 5 téléphones portables, sous prétexte que le dernier né est nettement mieux que son aîné âgé de 6 mois ! Cela donne naissance ainsi à des perpétuels insatisfaits qui oublient un peu trop vite quelles sont les vraies valeurs de la vie. Car jusqu’à présent, sinon on le saurait, la consommation n’a jamais rendu quelqu’un heureux ! Car la satisfaction de posséder n’a rien à voir avec le bonheur. On peut tout avoir, on peut consommer à outrance, mais on peut aussi se sentir bien seul !
Nous, nous avons une autre philosophie de la vie : vivre pleinement chaque instant, profiter de la vie, de tous ces petits moments de bonheur à l’état pur…qui ne nécessitent rien d’autre que d’être à deux. Consommer pour consommer ne nous intéresse pas. Ce qui nous importe, c’est l’Autre, ce sont les valeurs humaines. Nous luttons contre ce gaspillage déplacé à nos yeux. Nous ne jetons que si nécessaire, lorsque finalement, nous n’avons plus le choix. Si ça marche, on garde. On aime aussi récupérer, transformer, donner vie à un nouvel objet en partant d’un ancien. Est-il nécessaire de casser pour se rendre compte de l’emprise de l’objet sur nos vies ? Le superflu, nous sera-t-il pour autant visible ?
En perdant de vue l’essence même de la vie, on risque simplement de se perdre en chemin.
Je suis de votre avis chère blogueuse.
RépondreSupprimerC'est vrai il faut être passablement maso pour oser (sans tricher) offrir l'objet auquel on tient pour le faire massacrer par un " pseudo artiste" Pouaahhh... Jusqu'ou iront-ils dans l'abject!
- Et pourtant vous imaginez le cheminement intellectuel qu'il faudra développer pour s'affranchir de ce déchirement qui est la perte d'un objet cher à son coeur.
- Et pourtant on balance sans vergogne des millions de tonnes d'objets en bon état et parfois de valeur; à chaque fois que je vais à la déchetterie j'ai envie de vomir et j'ai honte d'être dans une société aussi barbare qui balance sans pudeur le travail des hommes.
- Et pourtant ne serait-il pas bon d'apprendre à vivre simplement, se détacher du matérialisme outrancier, pour ne pas dire obscène qui nous agresse en permanence.
-Bien sûr, vous allez argumenter on n'y peut rien, on ne va pas vivre à l'age de pierre tout même, nous sommes une civilisation de progrès!
-Et pourtant en France de plus en plus de personnes vivent à l'age de pierre, silencieusement, misérablement, honteusement, car la pauvreté dérange et agace.
- Et pourtant en 2011 on peut perdre son bébé dans la rue sans déranger personne, le bien le plus précieux,n'est-ce pas la vie ?
Alors qui est obscène l'artiste qui par une action apparemment dérisoire et inutile essaye de nous ouvrir le coeur et les yeux ou nous, complètement aveuglés sclérosés autistes à toute forme d'introspection sur notre "savoir vivre", à vous de choisir!
Noël approche, avant de faire des cadeaux stupides, réfléchissez à ce que vous pourriez offrir à votre prochain, une caresse sur la joue, une main sur l'épaule, un geste de tendresse, des mots d'amour.
Je sais c'est des poncifs ringards pour beaucoup, mais je préfère ça à une vie qui ne casse rien!