Une justice pour qui ?...Coup de gueule des Pétroleuses
Le 30 octobre 2011 paraissait dans Sud Ouest Dimanche un article sur Rémy Garnier, vérificateur fiscal. Christian Seguin, le journaliste, en dressait le portrait. Voici en quelques lignes son contenu. Rémy Garnier est un fin limier, le genre 1er de la classe avec une notation exceptionnelle. Pour lui, et nous reprenons ses propos : « La domestique est imposable et le milliardaire ne l’est pas ? Quelque chose ne tourne pas rond. La première injustice est dans la loi. La deuxième est que si la loi permet de taxer quelqu’un de puissant, elle n’est pas appliquée. C’est une honte absolue. Et à partir de là, je commence à avoir honte moi-même d’avoir fait payer des centaines de petites entreprises qui étaient somme toute relativement honnêtes ».
Mais voilà, à bien faire son travail, à s’en prendre aux puissants, Rémy Garnier est mis sur la touche, « placardé ». Les syndicats réagissent et unanimement, défendent sa cause. En vain. Pire encore, en 2004 (ses ennuis ont commencé en 1998), le ministre de l’Economie, notre Président actuel pour ne pas le nommer, lui inflige deux ans de mise à pied (avec sursis d’un an). Depuis, contre vents et marées, Rémy Garnier se bat pour que sa loyauté soit reconnue. On l’a sali, détruit. Mais au nom de quoi ? Au nom de quel droit ? Au nom de quelle justice ? Celle des puissants ? Ou celle du commun des mortels ? Scandaleux certes mais la fin de l’article est encore plus SCANDALEUSE, avec le témoignage d’un cadre des impôts : « A l’évidence, il y a eu un gros problème avec la hiérarchie, lié à une incompétence ou une incompatibilité. Mais Rémy Garnier se trompe en se postant comme un supra-juge. Le véritable enjeu est dans la politique, qui doit changer la loi de finances. La justice fiscale n’existe pas, c’est une évidence. Un contribuable riche commence par avoir un comptable ou un conseiller fiscal et un très bon avocat ».
Nous ne sommes pas sans ignorer que le mot justice n’a pas ou plus, ou de moins en moins, sa place dans notre société. La justice des puissants n’a jamais été celle du peuple. Il suffit pour cela de comptabiliser le nombre de ministres, ex-présidents ou hommes d’affaires notoires mis en examen et peu inquiétés, voire souvent blanchis ! Honte à notre pays. Honte aux valeurs démocratiques. Honte à nos dirigeants. HONTE. Que dire de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 qui stipule dans son article premier que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » et dans son article 6 « [que la loi] doit être la même pour tous, soit qu’elle protège, soit qu’elle punisse ».
Nous sommes peut-être libres (mais jusqu’à quand ?) mais égaux face à la justice, certainement pas. Les politiciens, les puissants sont une classe à part : leur intérêt personnel prime sur l’intérêt général. Tenez-vous donc à carreaux, vous êtes surveillés…Attention !!! Ah vous connaissez X ou Y, alors dormez tranquille…Vous êtes protégés.
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